Mon copain est un orateur de première ! Peut importe le public il l’embarque dans ses récits, Grand éloquent devant l’éternel, arguments au point, je suis admirative. À son contact, je découvre que toute rencontre se prépare. Surtout les oraux.
En grande timide, l’oral n’est pas mon mode de communication favori. Un comble pour une psychologue je vous le concède. Pitch, présentation orale, soutenance, tous ces exercices me tétanisent mais je me soigne!
Cette année, le challenge est d’arriver à présenter un nouveau projet à des investisseurs, partenaires et futurs collaborateurs. Parce que je sais où je pêche, j’ai décidé d’y travailler et de m’inspirer de ceux qui semble y arriver aisément (c’est assez rageant de voir avec quelle facilité sa moitié embarque son auditoire à tous les coups…). Commençons par quelques trouvailles sur l’art de parler en public.
Pourquoi est-ce important de savoir parler en public
Parler en public est l’une des manières les plus efficaces pour faire progresser ses projets ou sa carrière
– Défendre son point de vue
– Conclure une vente
– Se faire respecter ou simplement améliorer le niveau et la compréhension de ses interactions avec son entourage
Être éloquent : à une certaine époque il s’agissait d’instruire, plaire et toucher son public. C’est encore vrai aujourd’hui.
Parler en public : La base
J’ai eu le plaisir de découvrir il ya quelques mois, un vidéo que j’estime bluffante. Celle de Simon Sinek «Start with why». Dans les grandes lignes il souligne que «Les gens n’achètent pas ce que vous faites, mais POURQUOI vous le faites». Il met en avant le pouvoir des émotions par rapport à la raison. On ne prendrait de risque que si on crois au message diffusé.
Les ingrédients d’un message pertinent pour son auditoire :
La raison : Notre propos doit inspirer et fédérer. La première question à se poser est donc de savoir pourquoi est qu’on souhaite le partager. La raison est alors le vecteur du seul et unique message que l’audience doit retenir.
Toutes les bonnes histoires ont un héros. Il favorise la projection et l’identification de l’audience. On se rend ainsi compte de l’importance du storytelling dans les pitchs entrepreneurs, et dans les nouvelles séries TV à succès.
Bien évidemment, il faut une douleur, la raison d’être et d’agir du héro d’ailleurs. Le gap entre la situation actuelle et la situation idéale met en avant l’intérêt du propos. plus l’enjeu et la douleur sont forts , plus l’engagement émotionnel de l’audience est élevé.
Lors de la cérémonie des Golden Globes 2018, l’allocution de l’icône Oprah W. avait pour objectif de mettre en lumière les écarts de l’égalité Hommes/Femmes dans le monde professionnel. Son message était tellement intense que la décharge émotionnelle l’a sans conteste été aussi, même à travers mon écran, loin des USA.
Autre élément important quand on s’adresse à son auditoire, déterminer un fil conducteur de son propos. En clair, il faut le structurer: susciter l’envie, présenter l’intérêt (biais, obstacles, freins…) et les avantages (la solution).
En clair :
Parler en public consiste à :
- Retenir l’attention de son auditoire : articuler, avoir un débit de parole normal, et utiliser les silences
- Faire bonne impression : dégager de la sérénité, de la sympathie et maitriser son sujet rassure en général l’auditoire
- Répondre aux questions : j’ai récemment appris à mes dépends que ça ne sert à rien d’inventer quand on a pas la réponse! dire qu’on ne sait pas est beaucoup plus facile et sain qu’on ne le pense, surtout quand on fait comprendre qu’on sait comment avoir la réponse et qu’on peut la transmettre par la suite (c’est pareil sur un CV, ça ne sert à mentir)
- Sourire : je ne saurais rien dire d’autre qu’il parait que ça rassure les interlocuteurs ( j’ai moi même encore quelques progrès à faire de ce coté)
J’ai conscience que ce n’est pas un exercice facile, même avec un maitre de l’art oratoire à ses cotés. Astuces et conseils bienveillants ne manquent pas, on en parlera certainement dans quelques temps.
Les freins à cet exercice sont réels mais comme dirait l’autre, « En avant Guingamp »!