L’adage de la semaine fait référence au fait de préparer son avenir dans le présent. Quand le temps est venu pour nos enfants de faire des choix pour leur avenir professionnel, les parents y sont plus ou moins impliqués. C’est parfois la période de ‘clash’ entre les parents et leurs adolescents (en crise la plupart du temps). Les décisions des uns collent rarement avec les espoirs des autres. Un vrai challenge que celui de comprendre pourquoi les parents ont tendance à imposer leurs choix de carrière à leurs enfants. Accepter les choix des enfants et les soutenir dans des voies que nous n’aurions pas empruntées, un challenge tout aussi important.
Faites la part des choses entre vos attentes en tant que parents et les décisions prises par les enfants pour leur avenir professionnel. Nous avons retenu deux points qui nous paraissent importants à suivre et développer pour favoriser le dialogue parent-enfant sur ce sujet.
Parlez de vos attentes et craintes respectives
Chacun ses priorités ! dans une démarche de réflexion sur son avenir professionnel, votre enfant et vous pouvez par exemple commencer par faire la liste de vos attentes. Essayez un maximum de faire taire les éventuels préjugés et surtout prenez l’exercice au sérieux. En lisant vos listes réciproques demandez-vous si l’autre a mis un métier pour vous faire plaisir/rendre fier ou pour une satisfaction personnelle. Dans ce même cadre, il est important de mettre des mots sur ses angoisses et craintes (de manière à la distinguer de celles de l’autre). Échangez sur ces dernières.
Note aux parents : ne faites pas peser vos peurs ou vos envies déchues sur vos enfants. Vous vous éviterez des déconvenues, des crises, et surtout vous pourriez être surpris… ils pourraient réussir là où vous avez échoués et vice-versa.
Trouvez en vous la force de faire confiance
On dit bien que les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Voilà une assertion qui colle parfaitement au sujet de l’orientation professionnelle. Les parents sont témoins de l’évolution de leurs enfants. Même quand ils ne sont pas d’accord avec leurs agissements ou leurs choix, ils ne peuvent nier les changements visibles au fil de l’eau : leur gain de maturité, leurs relations sociales et affinités, leurs (changement régulier de) centre d’intérêts. Ils laissent faire, parceque l’enfant fait ce qui le motive, et donc ce qui le définit. Brider cette évolution naturelle ne sert pas à grand-chose (à part braquer l’adolescent et l’encourager à faire tout le contraire). Bien évidemment les parents se doivent de guider leurs enfants, d’agir un peu comme des garde-fous, mais ne jamais oublier d’argumenter vos décisions. De faire comprendre à votre enfant vos choix e surtout de le mettre face à ses responsabilités s’il ne vous écoute que d’une oreille.
Essayer un maximum de ne pas idéaliser votre enfant. C’est probablement le plus gentil, le plus sage ou beau de la terre mais comme tout être humain, il doit avoir des défauts. Et sous le prisme professionnel encore plus (personne n’est parfait par ailleurs). Reconnaissez en quoi votre enfant est bon, ce dans quoi il excelle ou excelle moins. Vous avez des qualités indéniables d’orateur et vos enfants sont de grands timides, ne cherchez pas absolument à en faire de mini-clones (même si la maitrise de la prise de parole en public est un super atout professionnel), ils ont certainement d’autres aptitudes. Si vous n’arrivez pas à les cerner (et lui non plus), les activités extra-scolaires peuvent faire émerger des compétences et vous aider à y voir plus clair. Soyez attentif à ce que l’enfant sait faire, régulièrement, ça vous rassurera peut-être sur ses choix professionnels.
Les préjugés et stéréotypes ont tendance à nous cloisonner dans des opinions
Si pour une raison ou une autre vous trouvez qu’un métier n’est pas très (socialement) valorisant, faites des recherches, renseignez-vous. Rencontrez des personnes qui pratiquent ce métier (c’est ce qu’on appelle une enquête métier). Vous pourriez être surpris de ce que vous allez découvrir ou des dernières évolutions du métier et de ses retombées. Ce conseil est bien entendu valable tant pour les parents que vous les enfants.
Pour les parents qui ‘craignent’ les choix de leurs enfants, essayez d’identifier les métiers ou domaines qui vous posent questions et pourquoi. faites en une analyse et parlez en avec votre enfant. La discussion ne fera peut-être pas changer vos points de vue respectifs, mais elle aura au moins l’avantage de faire comprendre à l’autre les points sur lesquels on n’est absolument pas confiants et pour lesquels il va falloir être vigilants.
En comprenant une peur, on l’atténue déjà un peu car on peut parvenir à relativiser.