Nous savons maintenant que prendre une décision n’est pas chose aisée. Seul ou en groupe, le problème est le même. L’histoire est d’ailleurs pleine d’exemples réels et authentiques d’hystéries collectives. De moments dans la vie où un groupe de personnes à priori bien sous tous rapports, change de comportement, prend des décisions hautement controversées en dépit du bon sens.
Ces phénomènes arrivent dans la vie quotidienne mais aussi dans la sphère professionnelle. Dans cette dernière, l’effet de groupe est plus qu’important, quand il faut prendre des décisions par exemple. Sachant cela, essayons de comprendre ce qui peut impacter notre processus de décision.
Influences sociales dans le processus de décision
SPOILER ALERT : si vous n’étiez pas encore au courant, nous sommes tous l’influenceur de quelqu’un à un moment donné. (si… si… je vous assure !)
En effet, en intégrant un groupe, on subit forcément l’influence des autres membres, et eux la nôtre. C’est valable aussi pour ceux qui ont le pouvoir final de décision. Avant de pendre une décision, on se met souvent à la place des autres (c’est de l’empathie, mais c’est aussi subir une forme d’influence). On peut aussi juste se laisser guider par le fait d’être bien vu, de vouloir atténuer/ éviter les conflits ou les critiques incessantes.
L’un des pièges des situations de prise de décision en groupe est le conformisme. Une notion qui prendre forme avec un comportement en accord avec ce qui est attendu d’une personne ou d’un groupe dans une situation donnée. Il s’agit concrètement de ne pas prendre le risque de se mettre à dos le groupe ou encore de ne pas créer de frustrations en choisissant un camp plutôt qu’un autre. On les laisse décider et on se range du côté choisi (même si intérieurement on n’est pas d’accord).
Le psychologue Solomon Asch (1907-1996) en parle mieux dans ses travaux, notamment avec l’expérience de Asch.
Pour l’éviter les influences sociales
On peut par exemple demander à chaque membre de noter son choix/sa décision sur un bout de papier avant de prendre connaissance de l’avis des autres. Une personne sera désignée en amont pour recueillir les choix notés sur le papier et les restituer au groupe le moment venu.
En réunion avec ses supérieurs, il peut être intéressant de les faire intervenir en dernier, (voire même physiquement). L’idée étant de faire en sorte que l’équipe s’exprime sans entrave ou sans se sentir intimidé.
Pensée de groupe et prise de décision
La pensée de groupe est un concept qui désigne un mode de raisonnement observé sur les groupes soudés. Ceux où la volonté de consensus est telle qu’aucune action alternative n’est envisageable.
La pensée de groupe est le résultat de la convergence des opinions vers la norme. Cette convergence n’est pas toujours objective. Elle est souvent fonction des pressions sociales. Plus concrètement, disons que nous appartenons à un groupe avec une forte identification de ses membres, on aura tendance à mettre en exergue nos points communs et à ignorer nos différences, en nous efforçant avant toute chose d’être tous d’accord.
En général, il mène à un élan important de coopération (on se sent rassuré avec des personnes aux traits similaires). Il faut tout de même veiller à ne pas trop étouffer l’esprit critique et le débat.
Les avis au sein d’un groupe convergent lorsque les membres de ce groupe connaissent les avis des autres. Tout comme nous l’évoquions au paragraphe précédent.
Pour éviter la pensée de groupe
Pour laisser un minimum de marge d’expression aux membres de l’équipe, il est possible de demander à l’un des membres les plus respectés du groupe de se faire l’avocat du diable face à une idée. Sa mission sera clairement de remettre ne question l’ensemble des hypothèses et les conclusions de la majorité. Il devra aussi prendre le parti des opinions opposées et s’arranger pour que les autres membres prennent en considération les idées qui ne vont pas dans leur sens. L’exercice n’est clairement pas simple mais le maitriser sera à coup sur salvateur lors des prises de décision.
Ce qu’on peut retenir de l’impact du groupe dans le processus de décision
- Malgré les éventuels freins présentés, il apparait clairement que le groupe a davantage de chance de prendre une bonne décision / trouver la solution adéquate qu’une personne seule. Une force en matière de résolution de problème ou de prise de décision.
- Personne ne réussit vraiment seul. Même quand on n’est pas en groupe, on bénéficie en général d’avis extérieurs (amis, collègues, familles). Des points qui peuvent aiguiller nos décisions par la suite.
- L’Homme est un être sociable. Son comportement et ses jugements sont influencés par ceux qui l’entourent.
- Il est important dans un groupe restreint et soudé de prêter attention à accorder à ses membres: des points comme la diversité d’idées ou encore l’indépendance de chacun.
- Conjuguer les savoir-faire et expériences de quelques personnes peut s’avérer hautement bénéfique pour l’atteinte de l’objectif commun.
Alors, convaincu par la force du groupe ? Nous on l’est assurément. C’est d’ailleurs l’un des éléments forts de la réussite des ateliers et séminaires professionnels MON WEEK-END AVEC .
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