Vous recevez enfin la promotion que vous attendez depuis 3 ans : « Ah j’ai juste eu de la chance, c’est un concours de circonstances »
Vous avez (enfin) signé un contrat de longue durée avec un client grand compte important : « Heureusement que j’ai des relations… ils sont intervenus pour moi et ont su le convaincre »
À aucun moment vous ne vous dites que ce qui arrive est dû à vos capacités…
Nous l’avons vu, le syndrome de l’imposteur se présente sous la forme d’un doute récurrent sur nos propres compétences et capacités à mener à bien les actions qui nous sont attribuées. Les victimes de ce syndrome sont clairement dans l’incapacité de s’attribuer leurs réalisations probantes. Elles ont une forte tendance à se déprécier. Pour elles le succès tient plus du hasard que de leurs aptitudes. Elles sont peu objectives sur leurs réussites. De fait, la peur d’être démasqué ne les quitte que rarement. Exigeante avec elles-mêmes, elles sont régulièrement soumises à l’anxiété, ont des attitudes insécures et de fait un faible sentiment d’efficacité personnel.
3 points à explorer pour surmonter cette phase anxiogène.
Faites le point
Comme pour de nombreuses pathologies, le fait d’accepter que vous êtes victime du syndrome de l’imposteur est essentiel. C’est d’ailleurs un premier pas.
Un fois cet état établi, prenez le temps de circonscrire le problème : à quel moment cela apparait il le plus ? Quels sont les problèmes factuels que cet état pose ? qu’est ce qui empêche concrètement d’y faire face ?
Moins on se confronte au « risque », plus on nourrit ce sentiment d’illégitimité
Achetez un carnet
Prenez l’habitude de noter vos succès dans un carnet, à défaut de les fêter. Notez-y aussi les actes de reconnaissance en votre encontre, les compliments et autres signes d’encouragement pour un travail bien fait. Le but de l’exercice étant d’objectiver vos compétences et donc de vous sentir plus légitime. Gardez le carnet près de vous, vous pouvez même en avoir plusieurs, un pour le pro et un pour le perso.
Le syndrome de l’imposteur est aussi largement lié à votre propension à vous parler à vous-même. Quand vous entendez cette petite voix qui a tendance à dénigrer vos capacités et vos résultats, faites-la taire en vous arrêtant sur vos réussites. Quand vous sentez que l’angoisse ou l’anxiété vous tiennent, sortez votre carnet et relisez-le. Il est la preuve que vos actions ont un jour au moins été dû à vos capacités.
Détachez-vous de la course à la performance
La vie ce n’est pas le sprint, mais une course de fond…
Venir à bout de cette pathologie revient à faire un travail sur soi, à s’accepter de manière inconditionnelle, le bon comme ce qui reste à améliorer. Accepter que l’échec et l’erreur font partie intégrante de la vie et sont des pans indissociables du développement.
Le syndrome de l’imposteur est certes handicapant à certain moment et pompe une énergie incalculable, il pousse néanmoins à être rigoureux, à donner le meilleur de soi même tout en restant humble.
Prenons-en note et faisons attention.